Le comportement des Français au Soleil
À la croisée des chemins entre l'épidémiologie et la sociologie, cette étude veut éclairer les acteurs de la santé publique mais aussi inciter les Français à modifier leur comportement au Soleil...
Enquête menée du 23 juillet au 4 août 2006 sur dix plages françaises des Landes.
550 photos exploitables. 49 000 comportements durant cette période estivale. 77 groupes observés. 170 interviews.
L'analyse des premiers résultats montre que, si les Français ont conscience des risques liés à une exposition au soleil, leur comportement observé sur les plages n'est pas en phase avec ce qu'ils déclarent.
Jean-François Doré, directeur de recherche à l'INSERM : « L'analyse des photos prises sur les plages décrit mieux que toutes les enquêtes le comportement réel des Français et montre que des progrès considérables restent à accomplir dans le domaine de la photoprotection. Ce seul résultat est à lui seul très original et confirme notre hypothèse de départ : la réponse à un questionnaire mesure la perception du message de prévention et non le comportement réel. »
Jean-François Doré a développé son expertise en biologie cellulaire, biologie de la peau, cancers cutanés et santé publique. Titulaire d'un doctorat en biologie humaine de cancérologie expérimentale, Jean-François Doré dirige depuis 1990 des recherches sur les effets du soleil sur la peau. Il s'attache plus précisément à définir la réponse des mélanocytes humains aux expositions UV et coordonne des études épidémiologiques portant sur l'utilisation des crèmes solaires, l'apparition de naevus et la durée d'exposition au soleil. Membre de plusieurs sociétés savantes et groupes de travail, il a reçu, en 1969, le prix Rosen de Cancérologie de la Fondation pour la Recherche Médicale Française et appartient, depuis 2003, au conseil supérieur de Météo France.
Laurent Bocéno, sociologue :« Les comportements mis en œuvre dans cette étude ne peuvent être analysés uniquement dans leur complexité technique ou physique. Il est nécessaire d'y ajouter une dimension sociologique, celle d'une collectivité adoptant des normes, une dimension psychologique où l'individu mobilise une part de sa conscience individuelle, et enfin une dimension physiologique où l'individu prend justement conscience de son corps. Il est donc important pour nous de mener de front toutes ces dimensions, de les confronter pour récolter une analyse beaucoup plus fine. »
Laurent Bocéno est Maître de Conférences au département de sociologie de l'Université de Caen/Basse-Normandie et chercheur au Centre Maurice Halbwachs - UMR CNRS 8097. Son travail prend place à la croisée de domaines et de disciplines comme l'ethnologie, l'anthropologie, l'environnement et la santé avec notamment des recherches, publications et conférences sur les attitudes et représentations liées à différents risques comme le sida, les effets sanitaires de la radioactivité, du tabagisme. Laurent Bocéno a travaillé sur cette étude sous l'autorité de Martine Déotte, maître de conférences à l'université de Caen et co-directrice du département de sociologie.
Pierre Cesarini, directeur de La Sécurité Solaire : « L'association Sécurité Solaire a pour mission de prévenir les effets négatifs des expositions solaires sur la santé, pour l'essentiel l'augmentation du nombre de cancers de la peau et de cataractes. Il est naturel de chercher à mesurer la réponse réelle du public aux actions de prévention. Cette étude est essentielle en la matière.»
Créée en 1994, à l'initiative d'un groupe d'experts scientifiques, l'association Sécurité Solaire, centre collaborateur de l'OMS soutenue par l'Institut National du Cancer, sensibilise et informe massivement la population sur les risques encourus lors de l'exposition au soleil. Grâce à une étroite collaboration avec un grand nombre de médias, La Sécurité Solaire propose au grand public des prévisions de l'index UV pendant la météo (échelle d'intensité du rayonnement ultraviolet solaire) accompagnées de conseils de protection. Parallèlement elle développe un grand nombre d'actions, sur le terrain notamment, à destination des enfants et de leurs éducateurs.
Morgane Jouot, Chef de groupe NIVEA SUN :« En tant que leader du marché, il était essentiel que NIVEA SUN s'engage dans cette étude au cœur de la vie de nos consommateurs et l'accompagne de toute son expertise. Ses résultats nous permettront d'être à la pointe de la connaissance de nos consommateurs et de faire progresser le marché des solaires. »
Créateur du marché du solaire en 1932 et présent dans plus de cinquante pays, NIVEA SUN s'est engagé dans de nombreuses actions de sensibilisation et d'éducation. C'est donc dans ce contexte que NIVEA SUN est le partenaire depuis 2004 de La Sécurité Solaire et travaille en étroite collaboration avec le COLIPA depuis 2005.