Les recommandations du HCSP
Dans son avis du 29 mai 2020, le Haut Conseil de la santé publique émet des recommandations sanitaires relatives aux expositions solaires professionnelles.
Les pathologies cutanées et oculaires dues à l’exposition au rayonnement UV solaire sur le lieu de travail ne sont toujours pas reconnues comme des maladies professionnelles, et ce, dans nombre de pays européens dont la France. Cela contribue en quelque sorte, à la sous-déclaration et donc la sous-estimation notable des cas existants. Par conséquent, cela induit l’insuffisance certaine d’interventions, d’actions et de campagnes préventives sur le sujet.
Par ailleurs, le HCSP recommande que les autorités compétentes reconsidèrent la reconnaissance de l’exposition professionnelle aux UV comme cause de cancers de la peau pouvant conduire à leur indemnisation comme maladie professionnelle (1).
En 2020, suite à la saisine du 22 février 2019 de la Direction Générale de la Santé (DGS), l’HCSP a donc formulé des recommandations sanitaires associées aux index UV en tenant compte des populations les plus à risque dont les travailleurs en extérieur (1).
Le HCSP recommande trois catégories de mesures de prévention, se basant sur les recommandations d’une étude de Modenese et al (2):
À ce titre, le HCSP souligne le rôle des employeurs et de la négociation avec les représentants des personnels dans l’organisation du travail et les mesures de protection collectives : pauses-déjeuner à l’ombre, filtres sur les vitres pour les conducteurs d’engins, filtres/stores sur les baies vitrées, bâches protectrices pour les travaux du bâtiment ou de la voirie, mais également dans la transmission de l’information/formation des travailleurs.