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Comment l’imagerie UV peut-elle aider la prévention contre le cancer de la peau ?

uv santé se protéger enseignement santé au travail 01 Mar 2022 Actualités

L’imagerie UV est utilisée par les laboratoires dermatologiques depuis l’ère de la photographie argentique. Cette technique s’employait alors au sein des pôles R&D pour imager les propriétés protectrices des produits dermatologiques et cosmétiques face au rayonnement UV du soleil.

L’avènement de la photographie numérique a permis de faciliter la pratique de l’imagerie UV et de l’enrichir de la vidéo UV, afin de retransmettre en direct l’efficacité des crèmes anti-UV. Mais le potentiel de l’imagerie UV dépasse aujourd’hui le cadre des laboratoires de recherche : à l’heure de l’omnipotence des réseaux sociaux et de l’importance prise par notre image, une telle technique appliquée à des projets touchant le grand public s’avère être un outil impactant de prévention et de sensibilisation aux risques dermatologiques et au cancer de la peau. Comment ? Explications.

Portraits multiples avec dommages des UV sur la peau

L’imagerie UV suit le parcours du rayonnement UV-A et révèle son impact sur notre environnement et notre corps. Les UV-A représentent 95% du rayonnement UV émis par le soleil et atteignant la Terre, et sont responsables du photovieillissement de la peau. Ce photovieillissement génère des rides et des taches pigmentaires dans les couches profondes de la peau, qui se révèleront avec l’âge et l’amincissement de l’épiderme.

En définitif, l’impact des UV-A sur la peau s’effectue à retardement : une fois que les taches deviennent visibles, il est trop tard pour les effacer. Il faut donc protéger sa peau au quotidien contre les UV-A pour limiter au maximum le développement du photovieillissement.

Portraits multiples avec dommages des UV sur la peau

En imageant en direct l’état de la peau au niveau du derme et de l’épiderme, l’imagerie UV rend compte du photovieilissement actuel de la peau, même si celui-ci n’est pas encore visible à l’œil nu. L’impact d’un tel résultat sur la personne photographiée ou filmée est sans appel : puisque celle-ci est concernée directement et personnellement, la prise de conscience des effets du soleil sur sa peau est immédiate.

Couplée à un discours de sensibilisation et de prévention porté par un professionnel de santé, l’imagerie UV s’avère donc être un outil très puissant pour impacter le grand public sur les pratiques à risque pouvant mener à l’apparition d’un cancer de la peau. Certaines marques l’ont déjà compris, à l’image de Walgreens et de sa campagne annuelle #saveyourskin de dépistage mobile et gratuit du cancer de la peau à travers les Etats-Unis. Organisée conjointement avec la Skin Cancer Foundation, cette campagne s’est ouverte en 2019 par un événement médiatique regroupant journalistes et influenceurs autour d’un atelier shooting UV à New-York. La viralité de cet événement a été immédiate, lui assurant une couverture par le New-York Times.

Portraits multiples avec dommages des UV sur la peau

En France, cependant, l’imagerie UV voit son utilisation encore trop confidentielle. Hormis la FEBEA, qui a eu recours à un atelier shooting UV lors de la seconde édition des Rencontres du Bien-Être en 2017, l’utilisation de l’imagerie UV débute tout juste dans les études terrains d’instituts de santé public. Mais cette utilisation est encore trop limitée géographiquement pour s’intégrer aux outils de prévention du cancer de la peau de manière efficace.

Plus que jamais, la communication doit passer par l’image, surtout lorsque les risques concernés ne sont pas visibles à l’œil nu. A ce titre, l’imagerie UV détient un potentiel certain en impactant directement le grand public à travers leur image, qui ne demande qu’à être exploité par les principaux acteurs de la dermatologie et de la cosmétique.

Article rédigé et transmis à titre gracieux par l’auteur des photos © Pierre-Louis Ferrer

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