Accueil

Saison 2022 – L’utilisation de la crème solaire

se protéger famille tourisme 21 Mar 2022 Actualités

Avec le retour des beaux jours et des hauts niveaux d'UV, vous vous interrogez sur la protection que peuvent apporter les crèmes solaires. Bonne idée de lire cette page...

personne sur la plage avec un tube de creme solaire

Retour sur quelques idées fausses sur la crème solaire.


  • Pour se protéger, il faut crémer, crémer et crémer !

Nous ne rappellerons jamais assez que la première des protections c’est d’abord de savoir identifier les situations à risques ? Puis, le cas échéant, il faut prioritairement rechercher les zones d’ombres, porter un chapeau à large bords, des lunettes de soleil enveloppantes (cat. CE 3 ou 4), des vêtements couvrants, plutôt clairs et amples. Enfin, et uniquement enfin, oui il faut se crémer soigneusement, là où les vêtements ne couvrent pas, avec une crème IP30, éventuellement 50 ou 50 + pour des conditions extrêmes.

N’oublions pas… pas besoin d’en mettre beaucoup être protéger. Il faut surtout en mettre souvent et soigneusement partout sur les zones non couvertes par les vêtements. Et son efficacité est limitée dans le temps : 2 heures, rarement plus, très souvent moins lorsque nous transpirons, nous baignons, nous nous essuyons etc… Donc la crème, oui, mais, en complément de la protection vestimentaire, IP 30 ou plus, pas en couche énorme mais appliquée soigneusement et souvent.

  • Une crème IP50 protège 2 fois plus qu’une crème IP25.

Pour ceux qui croyaient être fort en maths, c’est raté ! une crème 50 n’est pas du tout, mais alors pas du tout 2 fois plus efficace qu’une crème IP25.

Voici pourquoi : en laboratoire, un IP 50 divise par 50 la quantité d’UV qui atteint la peau. Il passe donc 2% des UV et 98% sont stoppés. Pour un IP 25, toujours en laboratoire, ce sont donc 4% des UV qui passent et 96 % qui sont stoppés. Ramenés à des conditions réelles d’application (lire La crème, faut en mettre beaucoup pour que ça protège), les pourcentages d’UV bloqués seront respectivement d’environ 90/95 % pour l’IP 50 et de 80/85 % pour l’IP 25.

Cette protection s’avère donc très efficace dans les 2 cas, mais attention uniquement là où l’on a appliqué le produit, et pour un temps limité : 2 heures, rarement plus, souvent moins lorsque nous transpirons, nous baignons, nous nous essuyons etc…

  • La crème, ça empêche de bronzer !

FAUX ! La crème, c’est un filtre, une passoire en quelque sorte. Alors bien sûr, à exposition égale, on reçoit moins d’UV avec que sans crème. Mais justement, cela diminue surtout de ce fait, le risque de coup de soleil, qui est synonyme de disparition rapide du bronzage puisque, comme chacun sait, après avoir un reçu un coup de soleil, on pèle…


Les questions que l’on se pose …


  • Comment bien choisir et bien utiliser un produit solaire ?

Nous recommanderons comme un bon compromis, un facteur de protection solaire (FPS ou IP) de 25 ou 30 environ pour la majorité des types de peau et d’ensoleillement.

Pour des conditions extrêmes, c’est à dire pour un soleil tropical ou de haute montagne (Index UV de 9 ou plus), ou encore en raison d’une peau extrêmement sensible, l’usage de produit plus protecteur (FPS ou IP 50) sera recommandé.

Enfin, pour qu’un produit soit réellement protecteur, il faudra le rappliquer régulièrement, toutes les heures, au plus toutes les 2 heures. Peut-être plus souvent encore si vous vous baignez, vous essuyez avec une serviette, vous (et votre enfant) vous roulez dans le sable etc… Dernier conseil, n’oubliez aucune zone exposée, particulièrement les plus sensibles : oreilles, nez, coup, épaules, nuque, haut du dos, arrière des genoux, mollets, dessus des pieds…

  • Est-ce que l’on peut utiliser nos tubes de crèmes solaire de l’année dernière ?

Votre tube de crème solaire de l’année dernière a peut-être attendu un an, bien sagement au fond d’un placard ou de votre armoire à pharmacie. Par conscience écologique ou économique, vous vous demandez si vous pourriez réutiliser votre tube cette année. La réponse la plus couramment apportée par les experts (et les fabricants) est "non, il ne faut pas utiliser un produit ouvert il y a plus d'un an"

En fait, les choses ne sont pas si simples. Tout dépend de comment vous traitez vos tubes. Si sur la plage, vous conservez systématiquement votre produit à l'ombre voire dans une glacière, si vous le rebouchez bien complètement après utilisation, vous n'avez pas vraiment de raison de ne pas terminer en début de saison votre tube de l'an passé. En revanche, si vous laisser trainer votre crème mal fermée en plein soleil sur la plage ou dans votre voiture, vous prenez le risque de voir votre produit se "décomposer" avec des filtres qui ne seront plus répartis correctement, des possibilités de développements bactériens... Il vaut mieux alors ne pas utiliser le produit l'année suivante, ni même la semaine suivante.

  • Qu’en est-il des crèmes solaires biologiques et écoresponsables ? Sont-elles vraiment meilleures pour l’environnement, notre santé ?

Vous êtes de plus en plus nombreux à vous inquiéter des composants présents dans les produits cosmétiques, notamment en terme d’impact sur votre santé et sur l’environnement.

Il existe une trentaine de filtres réglementés qui entrent dans la composition des protections solaires. La plupart sont des filtres organiques et quelques-uns minéraux (dioxyde de titane et oxyde de zinc). Les premiers absorbent les rayonnements UV en se transformant chimiquement, tandis que les seconds réputés "chimiquement stables" les réfléchissent.

Ainsi les filtres minéraux sont privilégiés dans les crèmes dites "bio"… Mais, utilisés seuls, il est compliqué d'atteindre des hauts indices de protection. En plus, ces filtres sont aussi controversés… Ils peuvent se trouver sous forme de nanoparticules, pas forcément anodines pour la santé. Et puis lorsqu'on sait toutes les étapes nécessaires à leur fabrication et qu'on voit à quoi ressemblent les usines qui les produisent ! On a du mal avec le qualificatif "bio".

Alors, si vous voulez minimiser votre impact sur l’environnement et sur votre pouvoir d'achat, encore une fois, privilégiez les autres méthodes de protection solaire : rechercher l’ombre, chapeaux, lunettes, vêtements.

  • Peut-on fabriquer sa propre crème solaire maison ?

S'il s'agit de se protéger avec, nous le déconseillons plus fortement… L’émulsion n’est pas simple à obtenir, il y a des températures, des pressions et des mouvements à organiser pour que l’émulsion prenne et soit stable. Il y a de très grandes chances que le produit final soit inefficace…

Voir aussi