Impacts du changement climatique sur les UV
L'Ozone est un gaz rare dont on trouve 90 % des molécules présentes dans l'atmosphère entre 12 et 50 km d'altitude (stratosphère), le reste se trouvant essentiellement en tant que polluant majeur à proximité des villes. L'ozone stratosphérique forme une couche extrêmement fragile qui ne ferait que 3 mm d'épaisseur si l'on regroupait et ramenait toutes ses molécules à des conditions de température et de pression terrestres. Malgré cette grande " dilution ", la couche d'ozone absorbe les rayonnements solaires les plus dangereux, en particulier les UVC et filtre les UVB. Ainsi, elle " dose " soigneusement le rayonnement du Soleil permettant le développement de la vie sur Terre. Il est avéré que des variations de l'épaisseur de la couche d'ozone et donc de l'intensité du rayonnement ultraviolet, ne peuvent rester sans effets pour la santé et pour l'environnement.
Le PNUE (Programme des nation unies pour l'environnement) estime qu'une une baisse de seulement 10% de l'ozone stratosphérique entraînerait dans le monde 300.000 cas de carcinomes et 4.500 cas de mélanomes supplémentaires chaque année. Sur l'environnement, de nombreuses études ont montré qu'une augmentation des UV provoque une diminution de la production de phytoplancton, premier maillon de la chaîne alimentaire, et réduit la croissance d'un grand nombre de végétaux réduisant ainsi l'absorption de gaz carbonique dont on connaît le rôle sur le climat.
Les phénomènes chimiques et photochimiques intervenant dans l'atmosphère sont nombreux, complexes et souvent dépendants les uns des autres. Si les scientifiques restent aujourd'hui encore loin d'avoir fait le tour de la question, certaines hypothèses faites il y a déjà quelques années semblent de plus en plus devenir des certitudes. Parmi celles-ci, l'incidence du réchauffement climatique sur la couche d'ozone. En même temps que la température en basse atmosphère s'élève (à cause d'une hausse de la concentration en gaz carbonique (CO²) qui " emprisonne " la chaleur), la température en haute atmosphère baisse ce qui a pour effet de réduire la régénérescence de l'ozone stratosphérique.Ainsi, alors que les rejets de substances qui abîment la couche d'ozone ont considérablement diminué, les records de taille et d'importance des trous dans la couche d'ozone continuent de tomber...Le dernier record date du printemps austral dernier, plus de 28 millions de km² soit 50 fois la surface de la France qui a amené les gouvernements d'Argentine et du Chili a diffuser largement des messages d'alerte demandant aux population de ne pas s'exposer au soleil à la mi-journée.