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Un satellite à la conquête du soleil

uv 01 Mar 2016 Actualités

L'observatoire solaire SDO va recueillir pendant cinq ans des informations cruciales sur le comportement de notre étoile.

Observatoire solaire SDO

Décollage réussi. Le 9 février dernier, le satellite "Solar Dynamics Observatory" (SDO) s'est envolé le de Cap Canaveral en Floride. Pendant cinq ans, ce satellite de 3,2 tonnes va ausculter le Soleil et transmettre à la Terre des informations précieuses sur son comportement.

Première mission du programme "Living with a star" instauré en 2000 par la NASA, SDO est l'observatoire solaire le plus sophistiqué jamais construit : d'après l'agence spatiale, la qualité des images enregistrées promet d'être dix fois plus précise que celle d'un téléviseur Haute Définition. Coût de la mission : 848 millions de dollars.

A chaque seconde, deux immenses paraboles situées au Nouveau Mexique capteront les 150 millions de bits de données transmis par le satellite. A partir de ces informations, les scientifiques espèrent prédire les variations de l'activité solaire et leur impact sur notre planète. Au cœur de leurs recherches : le phénomène du vent solaire qui perturbe les communications sur Terre et affecte le fonctionnement des satellites. Le vent solaire a déjà provoqué des dysfonctionnements majeurs comme la coupure générale d'électricité de 1989 au Québec ou le brouillage généralisé des GPS sur la moitié éclairée de la planète en 2006. La NASA compte sur la mission SDO pour anticiper et minimiser ces phénomènes à l'avenir.

Trois instruments composent le satellite : le télescope Atmospheric Imaging Assembly (AIA) va photographier la couche visible du Soleil et son atmosphère. Le Helioseismic and Magnetic Imager (HMI) pourra voir à l'intérieur de l'étoile, telle une échographie. Enfin, le détecteur ultraviolet EVE mesurera la quantité d'énergie émise par le soleil dans ses rayonnements ultraviolets extrêmes (UVC), qui sont absorbés par l'atmosphère terrestre et ne peuvent donc être mesurés depuis le sol. Les effets des UV sur notre peau ne sont donc pas inclus dans l'ordre de mission : leur impact sur l'Homme ne dépend pas (ou très peu) de l'activité solaire à l'échelle cosmique mais principalement de nos filtres terrestres, atmosphère et couche d'ozone.

Pour Richard Fisher, directeur de la division d'héliophysique de la Nasa, "l'observatoire SDO est le fondement de la recherche solaire de la prochaine décennie". Il sera suivi, en 2011, par la sonde RBSP (Radiation Belt Storm Probes) afin de poursuivre l'étude du couple Terre-Soleil.

Sources : NASA, AFP, Ciel et Espace

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