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Crèmes solaires, quels indices et comment les appliquer ?

santé 18 Jul 2016 Actualités

Cette question de santé publique, qui peut paraître simple à première vue, est en fait plus compliquée qu’il n’y paraît.

En particulier, parce que certains s’acharnent à vouloir faire partager à tous leurs connaissances, plus ou moins exactes, mais toujours détaillées de notions aussi complexes qu’inutiles ou dangereuses pour les consommateurs.

C’est le cas, par exemple, des indices de protection et de la méthode utilisée pour les évaluer qui conduit presque systématiquement à percevoir le produit solaire comme un moyen d’augmenter le temps d’exposition.

Rappel : Ces indices, également appelés facteurs de protection solaire (FPS) sont évalués en comparant les doses d’UV déclenchant un coup de soleil avec et sans protection. La quantité de produit utilisée pour ce test est standardisée : 2 mg/cm². Pour un corps entier cela correspondrait au quart d’un tube.

Attention ! Cela ne signifie par pour autant qu’il faut considérer cette quantité comme nécessaire ou pertinente au quotidien et pour tous. Sauf à vouloir transformer le consommateur en vacancier « dégoulinant » de lait solaire dont la majeure partie resterait sur les vêtements si l’on appliquait le produit avant d’arriver à la plage, ou dans l’eau, si l’on pique une tête dans une mer un peu agitée.

C’est pour des raisons de reproductibilité et d’harmonisation d’un laboratoire à l’autre, d’un technicien à l’autre, que le protocole prévoit ce dosage. En effet lors de l’application, une erreur d’un ou 2 dixièmes de milligramme/cm2 est probable. Cela ne représente que quelques pour-cent d’écart lorsque l’on teste avec 2mg/cm², cela représenterait par contre 20 à 40 % d’erreur si l’on testait avec une quantité de 0,5 mg/cm² (une dose probablement plus proche de ce que les consommateurs appliquent).

En conclusion, nul besoin de rentrer dans de savants calculs pour chercher à connaître l’indice réel d’un produit compte tenu de la quantité qu’on applique. Surtout, ne pas en déduire quoi que ce soit en matière de durée d’exposition.

Il faut simplement :

  • 1 – Utiliser le produit à bon escient, c’est à dire pour se protéger et non pour s’exposer plus. Imaginons qu'au prétexte que vous venez de changer vos plaquettes de frein, vous conduisiez plus vite qu'auparavant, serez vous plus en sécurité ? Rien n'est moins sur ! Ceci précisé et respecté, l'usage de produits solaires s’avérera bénéfique voire indispensable.
  • 2 - Choisir le bon produit. L’orientation prise par les instances françaises et européennes qui vise à promouvoir des catégories de protection devrait aider les consommateurs. En attendant, retenir les chiffres de référence : - FPS 30 pour à peu près tout le monde dans à peu près toutes les circonstances - FPS 50/+ pour les peaux très sensibles et/ou les expositions sous des soleil très ardents (Tropiques, haute montagne, activités physiques longues et intenses) - FPS 15 pour les peaux plus résistantes et/ou celles et ceux qui passent leur vacances au Nord d’Helsinki 
  • 3 - Appliquer le produit soigneusement (pas la peine de chercher à en mettre des tartines) sur l’ensemble des zones exposées, en particulier les plus sensibles et celles que l’on a tendance à oublier : oreilles, nez, coup, épaules, nuque, haut du dos, arrière des genoux, mollets, dessus des pieds 
  • 4 – Renouveler régulièrement au moins toutes les 2 heures, voire toutes les heures si vous utilisez des produits plutôt liquides comme les sprays et laits solaires. Appliquez plus souvent encore le produit si vous vous baignez, vous essuyez, vous roulez dans le sable, transpirez etc…

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