Crèmes solaires, quels indices et comment les appliquer ?
Cette question de santé publique, qui peut paraître simple à première vue, est en fait plus compliquée qu’il n’y paraît.
En particulier, parce que certains s’acharnent à vouloir faire partager à tous leurs connaissances, plus ou moins exactes, mais toujours détaillées de notions aussi complexes qu’inutiles ou dangereuses pour les consommateurs.
C’est le cas, par exemple, des indices de protection et de la méthode utilisée pour les évaluer qui conduit presque systématiquement à percevoir le produit solaire comme un moyen d’augmenter le temps d’exposition.
Rappel : Ces indices, également appelés facteurs de protection solaire (FPS) sont évalués en comparant les doses d’UV déclenchant un coup de soleil avec et sans protection. La quantité de produit utilisée pour ce test est standardisée : 2 mg/cm². Pour un corps entier cela correspondrait au quart d’un tube.
Attention ! Cela ne signifie par pour autant qu’il faut considérer cette quantité comme nécessaire ou pertinente au quotidien et pour tous. Sauf à vouloir transformer le consommateur en vacancier « dégoulinant » de lait solaire dont la majeure partie resterait sur les vêtements si l’on appliquait le produit avant d’arriver à la plage, ou dans l’eau, si l’on pique une tête dans une mer un peu agitée.
C’est pour des raisons de reproductibilité et d’harmonisation d’un laboratoire à l’autre, d’un technicien à l’autre, que le protocole prévoit ce dosage. En effet lors de l’application, une erreur d’un ou 2 dixièmes de milligramme/cm2 est probable. Cela ne représente que quelques pour-cent d’écart lorsque l’on teste avec 2mg/cm², cela représenterait par contre 20 à 40 % d’erreur si l’on testait avec une quantité de 0,5 mg/cm² (une dose probablement plus proche de ce que les consommateurs appliquent).
En conclusion, nul besoin de rentrer dans de savants calculs pour chercher à connaître l’indice réel d’un produit compte tenu de la quantité qu’on applique. Surtout, ne pas en déduire quoi que ce soit en matière de durée d’exposition.
Il faut simplement :