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La reconstitution de la couche d’ozone : où nous en sommes ?

uv santé publique information 11 Jan 2023 Actualités

De nouvelles conclusions ont été apporté ce lundi 9 janvier par un groupe d’experts parrainé par les Nations Unies, lors de la 103e réunion annuelle de l’American Meteorological Society.

Image issue du communiqué de presse de l'UNEP

Il a été annoncé que la couche d’ozone devrait se reconstituer dans les quatre décennies à venir et que l’élimination progressive à l’échelle mondiale des substances chimiques nocives pour l’ozone contribue déjà à l’atténuation du changement climatique. Bonne nouvelle pour la lutte contre le changement climatique !

En effet, la coopération des états et les efforts entrepris lors de ces dernières années ont portés leurs fruits. Le 10ème rapport du groupe de l’évaluation scientifique confirme d’ailleurs l’impact positif du Protocole de Montréal sur l’atténuation du changement climatique. L’élimination progressive de près de 99 % des substances nocifs pour la couche d’ozone a permis de la préserver et a contribué de manière importante à sa reconstitution dans la haute stratosphère et à la diminution de l’exposition humaine aux rayons UV du soleil.

Amendement complémentaire au Protocole de Montréal, l’amendement de Kigali conclu en 2016, a imposé la réduction progressive de certains hydrofluorocarbures (HFC). Selon les experts, cet amendement devrait éviter un réchauffement de 0,3 à 0,5 °C d’ici à 2100.

Si les décisions politiques actuelles sont maintenues à ce sujet, la couche d’ozone devrait retrouver les valeurs de 1980 (d’avant l’apparition du trou), d’ici environ 2066 au-dessus de l’Antarctique, 2045 au-dessus de l’Arctique et 2040 dans le reste du globe.

Points de vigilance tout de même :

Des événements exceptionnels ont pu venir perturber cette amélioration. C’est le cas notamment des incendies de forêt de 2019 - 2020 en Australie, l'éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha'apai et les perturbations des vents tropicaux. Plus inquiétant, les incendies de forêt deviennent de plus en plus intenses et fréquents et leurs conséquences sur la stratosphère ne sont pas encore bien quantifiées… mais font l'objet de recherches actives.

De plus, les experts mettent en garde contre les potentiels effets indésirables sur l’ozone de projets de géo-ingénierie destinés à limiter le réchauffement climatique. L'idée serait d'ajouter intentionnellement des aérosols dans la stratosphère (méthode SAI) afin de renvoyer un partie des rayons du soleil. Cependant, une injection de particules dans l'atmosphère « pourrait avoir pour conséquence une grave baisse du niveau de l'ozone »,prévient John Pyle, coprésident du panel scientifique travaillant sur l'ozone pour le compte de l'ONU. « Il y a beaucoup d'incertitudes », selon lui.

A suivre…

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