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UV artificiels : l’Académie de Médecine sonne l’alarme

santé 16 Jun 2016 Actualités

L'académie déplore la passivité des autorités face à l'augmentation de la pratique des UV artificiels.

Banc UV

En 2009, le bronzage artificiel était officiellement qualifié de "cancérogène pour l'homme" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Un an plus tard, dans un avis publié le 1e juin, l'Académie nationale de médecine a fait part de ses préoccupations concernant la politique sanitaire menée pour encadrer la pratique du bronzage artificiel et ses dangers avérés. Un bilan très négatif.

Malgré le décret du 30 mai 1997, destiné à réglementer le recours aux UV artificiels à des fins esthétiques, la pratique du bronzage en cabine s'est développée de manière spectaculaire ces dernières années. Selon l'Académie, le gouvernement n'a pas pris les mesures nécessaires pour freiner le phénomène : "l'actuelle réglementation, en principe destinée à éviter les trop fréquentes conséquences désastreuses pour la santé de ces expositions, non seulement n'a pas été suivie des résultats attendus, mais a manifestement donné lieu à des interprétations erronées faisant croire à l'innocuité de ces irradiations". En parallèle, les professionnels du secteur "n'hésitent pas à s'opposer aux décisions des pouvoirs publics ainsi qu'aux avis scientifiques destinés à informer leur public des risques encourus". A savoir : une augmentation du risque de cancer cutané.

L'Académie en appelle au gouvernement pour une interdiction stricte de la publicité pour les salons de bronzage.

Ce n'est pas la première fois que cette demande est formulée. En 2004, l'association Sécurité Solaire avait adressé une lettre ouverte au Président de la République pour demander l'interdiction de la publicité relative aux les appareils de bronzage. Cette demande avait été reprise un an plus tard dans un rapport co signé par l’AFSSET, l’AFSSAPS et l’InVS.

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