Les UV artificiels fortement déconseillés
L'usage des appareils de bronzage s'est considérablement développé au cours des dernière décennies partout dans le monde occidental. Ce mouvement a été amplifié au début des années 90 par l'offre aux consommateurs de structures automatisées peu chères où le public peut s'exposer à sa guise aux bancs solaires.
Le problème de santé publique posé par ces pratiques est sensiblement le même que celui des expositions au soleil. Certains experts estiment à environ 10 % le rôle des UV artificiels dans l'apparition des cancers cutanés. Les UV reçus de lampes se cumulent en effet aux UV reçus du soleil, augmentant ainsi les risques de cancer et accélérant le vieillissement de la peau.
Les risques spécifiques aux UV artificiels viennent des rayons qu'ils émettent et de leur puissance (largement supérieure au rayonnement solaire) qui peut entraîner en très peu de temps des brûlures graves chez des individus particulièrement sensibles ou "photosensibilisés" par exemple, par la prise de médicaments.
Le danger vient également d'une grande méconnaissance par la population des effets des UV artificiels. Beaucoup pensent, par exemple, que le bronzage obtenu avec une lampe UV est protecteur. Cela est en grande partie faux car les UVA n’épaississent pas la peau. En fait, c’est surtout l’épaississement cutané, que l’on obtient par une exposition progressive et modérée au soleil, qui protège.
Sous prétexte que certains médecins prescrivent des séances d'UV pour traiter certaines maladies (psoriasis, vitiligo…), un grand nombre de personnes pensent que ces séances ont des effets bénéfiques pour la santé. Ces séances d’UV thérapie, de moins en moins pratiquées, ont des effets secondaires connus en terme de risques de cancer cutanés que les médecins et patients acceptent de courir, une très bonne surveillance à l’appui. Beaucoup pensent aussi à des effets positifs sur le moral, alors qu'il a été démontré que les traitement de dépressions dites saisonnières ne se fait pas par des expositions aux UV mais par des expositions à la lumière visible (luminothérapie).