Tourisme et prévention solaire : pourquoi ?

Comme tous les secteurs, le tourisme doit faire sa transition pour un développement plus durable. Les impératifs à prendre en compte sont environnementaux et économiques bien sûr mais également sociaux. Et dans ce domaine, la question des effets délétères sur la santé en lien avec les expositions excessives au Soleil sera un enjeu majeur.

Si les mesures qui ont été prises à la fin du siècle dernier ont permis de contenir la diminution de la couche d’ozone, le cancer de la peau reste aujourd’hui, en France et dans de nombreux autres pays, le cancer le plus fréquent, et surtout la première cause de mortalité par cancer chez les jeunes adultes. Son incidence, comme celle de la cataracte continue d’augmenter fortement, entraînant nombre de drames humains (plus de 2000 décès / an en France) et une charge financière de moins en moins supportable. Avec le réchauffement climatique, qu’accompagne une réduction de la couverture nuageuse, la prévention solaire doit impérativement être renforcée. D’autant que le rayonnement UV reste un « rayonnement piège », en particulier lorsque le vent, les baignades répétées, l’air marin (ou l’air de la montagne) atténuent la sensation de chaleur.

Quoiqu’en pensent certains, sensibiliser les touristes et les informer des risques liés aux expositions solaires, n’est pas contraire à leurs objectifs de profiter du « beau temps ». Coups de chaleur et coups de soleil peuvent en effet littéralement gâcher une partie des vacances. Et celles et ceux qui en sont victimes peuvent vite rejeter la responsabilité sur les professionnels qui les accueillent.

Responsabilité, qui pourra même être juridiquement engagée, pour ce qui concerne les employés qui travaillent à l’extérieur. Des mesures simples peuvent être mises en place par chaque professionnel du secteur pour sensibiliser et informer, voire pour protéger les vacanciers comme les équipes…