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L’histoire du bronzage

santé 23 Oct 2017 Dossiers

La peau blanche, une mode millénaire

Durant des millénaires, la mode de la peau blanche s'est imposée. Au temps de la Grèce dominante, les athéniennes s'enduisaient déjà la peau du visage avec du blanc de céruse (une substance très toxique) et se trouvaient imitées dans tout le bassin méditerranéen.Plus tard, malgré l'opposition de l'Eglise, qui associait ces pratiques à la luxure, l'aristocratie considérait, elle, que la peau mate devait être réservée aux roturiers. Particulièrement le " courant précieux " au XVII ème siècle imposait la blancheur aux nobles et bourgeoises, le mat aux paysans, aux soldats, aux marins et autres pirates...

Histoire du bronzage

Le courant hygiéniste

Ce n'est qu'à la fin du XIXème siècle, avec le courant hygiéniste, que la tendance va s'inverser. Des " bains de lumière " et de mer sont alors prescrits aux personnes anémiées et rachitiques, presque par intuition.Au début du XXème, les chercheurs vont mettre en évidence les bienfaits du soleil pour la synthèse de la vitamine D. Mais la mode n'est toujours pas à cette époque d'avoir la peau bronzée.

Les congés payés

En quelques années la tendance va s'inverser. La tradition et le prestige de la peau blanche va s'effacer au profit de la couleur cuivre. Le facteur fondamental de cette évolution est l'arrivée des congés payés avec le Front Populaire en 1936.Grâce au développement des routes et des chemins de fer, l'exode estivale peut commencer, les plages se remplissent, les corps se dénudent...

L'ère moderne du bronzage

Après la deuxième guerre mondiale, c'est les "trente glorieuses". 30 ans de forte croissance économique et d'avancées sociales. Les congés payés passent de une à trois semaines, les vacances se divisent en vacances d'hiver à la montagne et vacances d'été à la mer. Des expressions comme "juillettistes, aoûtiens et chassés croisés " naissent. Plus tard, au cours des années 70 et 80, avec la baisse des prix du transport aérien, ce sont les séjours "tropicaux " qui se démocratisent. On observe même le développement des centres de bronzage. Payer pour bronzer, qui aurait pu l'imaginer au siècle précédent ?Résolument, être bronzé est devenu synonyme de bonne santé et de classe sociale élevée.

Un prix à payer

Si l'on peut se satisfaire de ces avancées sociales, apprécier la vie au grand air et les séjours en bord de mer, il n'en demeure pas moins vrai qu'il y a un prix à payer pour ceux qui en abusent...Individuellement, c'est le drame que connaissent les familles des personnes atteintes par un cancer de la peau mortel (le mélanome malin), lorsqu'il n'est pas traité précocement.Collectivement, ce sont des milliards d'euros dépensés pour traiter l'ensemble des pathologies liées aux surexpositions solaires comme les cancers mais également la cataracte.

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