Flairer le cancer de la peau

En août 2008, la chimiste américaine Michelle Gallagher et son équipe de chercheurs du Monell chemical senses center de Philadelphie (Pennsylvanie) ont en effet réussi à identifier les composants contenus dans ces odeurs, porteuses de la maladie. Comment ? Par l'utilisation de techniques avancées de chromatographie, une méthode d'analyse physico-chimique qui analyse l'air se trouvant juste au-dessus des tumeurs.

La méthode ? Un profil des substances chimiques est d’abord détecté puis comparé aux tissus sains afin d'obtenir un profil chromatographique. Résultat : les odeurs diffèrent, et ce bien au-dessus des tumeurs. Les conséquences de cette découverte se situent au niveau du diagnostic. Finies les biopsies et leurs prélèvements douloureux, place désormais à un diagnostic simple et indolore, qui fonctionne aussi bien pour l’épithélioma basocellulaire - forme la plus commune du cancer de la peau - que pour le carcinome malpighien et le mélanome, les deux autres formes graves de la maladie. Une fois la technique brevetée, plus d’1 million de patients américains pourraient en bénéficier.

Prochaine étape ? La création de nano-détecteurs ou "nez électroniques" munis d’une alarme, celle-ci se déclenchant lorsque l’instrument "sent" la présence d’une tumeur. Affaire à suivre…

Source : technologyreview.com