Bad buzz

Le marketing viral a ses raisons que la raison ignore. L'époque est au buzz ! Faire rire ou pleurer, mais surtout faire parler. Faire parler de ses produits, de sa marque quand une entreprise apparait derrière le buzz du moment. Un grand laboratoire cosmétique et une célèbre station balnéaire française proposent de décrocher en ligne "le meilleur job de l'été". 5.000 € pour tartiner de crème solaire les vacanciers sur la plage mais aussi... leur distribuer quelques échantillons (bizarrement le dossier de presse ne dit pas si leur emballage est biodégradable).  6 semaines de dur labeur pour  2 "creamers" : un homme, une femme, recrutés façon star'ac par un jury après bien sûr une présélection en ligne que les candidats sont invités d'activer eux-mêmes en mobilisant leurs propres réseaux Facebook et Twitter. Tous les ingrédients pour le buzz de l'été sont prêts.

Problème aujourd'hui : ce buzz se construit probablement au détriment des campagnes de prévention. Il renforce la vieille croyance selon laquelle la crème solaire est LA protection solaire par excellence, qu'une ou deux applications suffiraitent à supprimer les risques. Pourtant, toutes les autorités sanitaires internationales et nationales sont unanimes pour considérer qu'appliquer de la crème ne peut suffire. Il faut prioritairement éviter les heures d'ensoleillement maximum, rechercher l'ombre, porter des vêtements et des lunettes de soleil. L'utilisation d'un cosmétique anti solaire ne devrait compléter que la protection vestimentaire et ne pas rallonger le temps d'exposition (à lire aussi : Les crèmes solaires en question) C'est sûr, ce discours fait moins rêver qu'un beau jeune homme ou une belle jeune fille pour vous crémer le dos mais votre peau le vaut bien... non ?