L’exposition répétée aux rayonnements ultraviolets (UV) entraîne, à court terme, des coups de soleil, brûlures, photosensibilisations et allergies, et, à long terme, un vieillissement prématuré de la peau, une forte augmentation du risque de cancers cutanés (en particulier le carcinome épidermoïde) ainsi que de maladies oculaires comme la cataracte ou la DMLA.
Selon l’EU‑OSHA, le rayonnement solaire est le premier agent cancérogène professionnel en Europe. À l’échelle mondiale, près de 1,6 milliard de travailleurs sont exposés, et l’OMS estime qu’un quart des cataractes ainsi qu’environ 19 000 décès par cancer cutané chaque année sont directement liés au travail en extérieur.
Plus d’infos sur les enjeux liés aux expositions solaires professionnelles et chiffres clés
Contrairement à l’Allemagne, la Suisse ou la Belgique, le carcinome épidermoïde lié au soleil n’est pas encore inscrit aux tableaux des maladies professionnelles.
Depuis quelques années, la protection des travailleurs face aux risques liés aux rayonnements UV s’intensifie avec une législation de plus en plus précise. Le décret n° 2025‑482 et la Loi Santé Travail ont renforcé les obligations des employeurs en matière de prévention des expositions solaires.
Dans son avis du 29 mai 2020, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) émet des recommandations sanitaires relatives aux expositions solaires professionnelles et recommande que les autorités compétentes reconsidèrent la reconnaissance de l’exposition professionnelle aux UV comme cause de cancers de la peau pouvant conduire à leur indemnisation comme maladie professionnelle.
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a été saisie et doit rendre un avis d’ici la fin 2025 sur la reconnaissance du cancer cutané comme maladie professionnelle. Pour plus d’informations…
Beaucoup d’autres professions sont exposées : métiers de la mer (pêcheurs, ostréiculteurs, sauveteurs), de la montagne (guides, moniteurs de ski), mais aussi les forces de l’ordre, les pompiers, les militaires, les travailleurs des transports (routiers, cheminots, conducteurs de bus ou tramway) ou encore les animateurs, enseignants d’EPS et professionnels du sport.
Liste détaillée des secteurs d’activités et recommandations adaptées.
Oui. Les UV ne chauffent pas. Leur intensité ne dépend pas de la température ressentie. Lorsqu’il fait frais, le niveau d’UV peut être fort voire extrême. L’absence de chaleur donne une fausse impression de sécurité.
Par temps chaud : aux effets connus de la chaleur (fatigue, coup de chaleur, …) peuvent s’ajouter ceux des UV. En effet, beaucoup de travailleurs se découvrent pour avoir moins chaud (manches relevées, tee‑shirt retiré…), ce qui accroît leur exposition aux UV et augmente le risque de dommages cutanés graves.
– Afficher, diffuser, l’index UV du jour (disponible sur http://www.soleil.info , app météoUV App Store et Play Store) et les conseils de protection.
– En France métropolitaine, entre avril et septembre, autant que possible, planifier les activités en dehors des heures d’ensoleillement maximum (12-16h).
– En Martinique ou à la Réunion, autant que possible, toute l’année, planifier les activités en dehors des heures d’ensoleillement maximum (10-14h).
– Ombrager les postes de travail et lieux de pause à l’aide de voiles, tentes, bâches… et incitez les équipes à s’y abriter.
– Mettre à disposition des travailleurs les EPI solaires (vêtements, lunettes, chapeau, crème solaire) et incitez-les à les utiliser.
– Équiper de filtres anti UV les vitres des véhicules, bureaux, bateaux…
– Fournir de l’eau fraîche en cas de fortes chaleurs.
– Portez un chapeau à larges bords et/ou un protège nuque.
– Portez des lunettes de soleil enveloppantes conformes aux normes EN 170 ou EN 172 ou de catégorie de protection CE 3 ou 4.
– Portez des vêtements couvrants (manches longues), à mailles serrées, si possible anti UV (UPF 40), amples et clairs s’il fait chaud, des gants pour la protection des mains.
– Sur les zones exposées, appliquez toutes les deux heures au moins une crème solaire, un baume pour les lèvres, FPS 30 ou + (anti UVA et UVB), de préférence résistante à l’eau, épaisse et non grasse.
– Méfiez-vous des substances qui peuvent provoquer des allergies et augmenter la sensibilité de votre peau au soleil comme certains : médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires, antihistaminiques, anticancéreux, psychotropes, antifongiques…) ; végétaux
Pour en savoir plus, voici la liste originale de photosensibilisants de contact et systémiques de la Société Française de Dermatologie.
L’essentiel est bien de couvrir le plus du surface corporelle possible par tout type de vêtements. Mais oui, les vêtements anti‑UV (norme EN 13758) offrent une meilleure protection renforcée contre les rayons UV utiles particulièrement à celles et ceux qui ont la peau claire et qui travaillent beaucoup à l’extérieur.
La Sécurité Solaire propose un ensemble de solutions adaptées :
– Formations, conf-débat et webinaires pour préventeurs et travailleurs exposés.
– Stands de sensibilisation avec ateliers interactifs (caméra UV, tests d’EPI solaires).
– Outils pédagogiques : affiches plastifiées, dépliants, films de prévention.
– Et plus encore… consultez la rubrique dédiée.