“Ou pe di sa” (On peut le dire) émission phare d’Espérance FM - Martinique dédiée à la prévention solaire
Le 18 novembre 2025, Pierre Cesarini, directeur de La Sécurité Solaire, était l’invité de l’émission “Ou pé di sa” (On peut le dire en créole) sur Espérance FM, la radio préférée de milliers de martiniquais mais au delà, qui produit et diffuse des dizaines heures de programme chaque mois pour de nombreuses stations caribéennes. Fidèle à son style ancré dans la créolité, l’émission a été riches d'échanges bienveillants et spontanés. Dès l’ouverture du direct, les questions ont fusé : sur les types de peau (typikman péyi-a), les enfants, la crème solaire, ses effets sur la santé mais aussi sur environnement… Une ambiance trés vivante où “tout moun té ka mandé sa yo lé sav” (Tout le monde, y compris les auditeurs, demandait ce qu’il voulait savoir) .
L’émission a donné du temps, comme trop rarement, pour rentrer réellement dans le sujet, déconstruire certaines idées fausses :
Pierre Cesarini a rappelé le travail de l’association en Martinique grâce au soutien de l’ARS et des collaborations avec la CTM, et d'autres collectivités, avec le Rectorat, pour le programme Vivre avec le Soleil diffusé dans les écoles ; et avec la DEETS, pour traiter le sujet Soleil & Santé au Travail et pour protéger les professionnels exposés. Soleil et santé : des risques avérés
2 500 personnes meurent chaque année d’un cancer de la peau en France, près de 150 000 dans le monde. Plus de 80 % de ces cancers sont liés au soleil. L’une des questions les plus débattues a concerné la couleur de peau. Si les phototypes 5 et 6 ne développent pas de cancer cutané lié au soleil, ils peuvent, comme tout le monde, être touchés par des cancers cutanés non UV induits qui apparaissent sur des parties du corps non exposées au soleil comme la voute plantaire, la paume des mains, la cavité buccale, les parties génitales. Et puis les phototypes III et IV, trés nombreux en Martinique, plutôt peu sensibles au Soleil sont eux par contre à risque. La conclusion est qu'il est d'autant plus important de se protéger du soleil qu'on a la peau claire mais que tous, nous devons être vigilants avec notre peau et celle de nos proches. Et alerter notre médecin traitant ou un dermatologue au moindre doute.
Pierre Cesarini a insisté sur la protection des petits et tout-petits, beaucoup plus sensibles aux UV, et sur le travail mené avec les collectivités pour organiser des temps périscolaires plus sûrs. Le volet professionnel a également suscité de nombreuses questions : il a évoqué le décret entré en vigueur en juillet 2025 sur la protection des travailleurs en période de fortes chaleurs, et l’importance de prévenir les risques combinés chaleur + UV.
{Les indices d'UV sont maintenant disponibles pour la Martinique.](https://www.soleil.info/articles/n9atj52qgb-les-previsions-duv-maintenant-disponibles-pour-la-martinique) Pierre Cesarini a expliqué les liens entre burning time, le temps nécessaire avant d’attraper un coup de soleil et l’intensité des UV. En Martinique, parfois 10 à 15 minutes suffisent pour commencer de brûler. Comprendre cette liaison permet d’ajuster ses comportements. L'app Météo UV donne ces informations.
L’échange s’est terminé sur un message clair : la prévention solaire est un enjeu majeur de santé environnementale en Martinique. Tout comme la chaleur, le vent ou la qualité de l’air, l’exposition solaire doit être prise en compte dans nos modes de vie, nos habitudes et nos environnements scolaires ou professionnels.
Prochainement, des capsules dédiées à la prévention solaire et à la diffusion des prévisions UV seront diffusées sur Esperance FM.